mardi 24 décembre 2013

Politique de l'eau ou propagande?


A la lecture des propos d'élus de l'AgglO et de la Mairie d'Orléans publiés dans les articles de la République du Centre du 1er décembre (L'eau chère?) et du 23 décembre (Ça coule-presque-de source) on peut constater que ceux-ci et ceux-là prennent les usagers et les électeurs pour des imbéciles.






L'AgglO:

  Article de la République du Centre - 1er décembre 2013


C'est elle qui gère notre assainissement; c'est le plus cher en France parmi les villes de plus de 100 000 habitants!

L'explication donnée à nos factures si élevées c'est le renouvellement des stations d'épuration (STEP) qu'il a fallu opérer ces dernières années… 

Les STEP étaient effectivement vétustes mais elles devaient être mises aux normes avant 1998… Avec un peu de bon sens et une réelle volonté politique il y avait possibilité d'étaler les travaux et de lisser les dépenses.
Ce n'est pas ce qui a été fait, l'usager en paie directement les conséquences.





L'AgglO est quand même très peu diserte..


.. sur le montant des factures d'assainissement..
La rénovation et la reconstruction des stations d'épuration de la Source et de l'Ile Arrault devaient coûter 50 millions d'euros.
Des évaluations fantaisistes sur les risques géologiques encourus pour la construction des stations sur du calcaire karstique, les problèmes techniques qu'elles ont entraînés et qu'il a fallu résoudre, les retards importants qui se sont accumulés sur les deux STEP... ont provoqué des surcoûts de près de 10 millions d'Euros que l'AgglO a réglés (et que nous remboursons!) en se félicitant d'ailleurs à chaque fois de sa bonne gestion des problèmes. 

Il serait intéressant de savoir ce que ces retards ont coûté aux entreprises responsables de ces dépassements.


.. sur les choix qu'elle a opérés..
Sur les 22 communes qui constituent notre communauté d'agglo nous sommes un peu moins de 280 000. 
Nos stations d'épuration nous permettraient de traiter l'eau usée de 640 000 habitants. Malgré ces installations nous rejetons des eaux usées directement dans la Loire, près de la moitié de l'année. 
A quoi donc peut servir ce surdimensionnement que nous payons à prix d'or si ce n'est à enrichir nos très chères multinationales de l'eau, peu réputées pour leur altruisme; multinationales que nous retrouvons dans tous les métiers de l'assainissement et qui gèrent 6 stations d'épuration sur les 7 que compte l'AgglO. 

Bien entendu celle-ci conteste nos conclusions mais ses arguments nous laissent perplexes car ils sont tous contredits par les faits, par ses propres publications (déclarations mensongères sur France Bleu puis au Conseil Municipal d'Orléans sur les STEP, pollutions en Loire systématiquement minorées devant les journalistes et les élus..).

Ces déclarations sont-elles une manipulation, le reflet d'une incompétence, un mélange des deux? Ce n'est pas à nous de trancher…

Par contre ce qui nous mobilise c'est la volonté de plus en plus affirmée du Président de l'AgglO et de plusieurs maires, appuyés par la Lyonnaise, de transférer la compétence Eau vers l'agglomération, privant ainsi les communes de leur prérogative.   

(Le projet de loi de "modernisation de l'action publique territoriale" discuté actuellement au Sénat et à l'Assemblée risque d'ailleurs de précipiter les choses car l'AgglO pourrait devenir une Communauté Urbaine qui aurait à sa charge la gestion de l'eau potable et de l'assainissement.).

Ce transfert de compétence vers l'Agglonaise des Eaux doit absolument être combattu car il n'est en rien vertueux. Le même système que celui de l'assainissement avec son opacité, l'absence totale des usagers dans les décisions et la mainmise de quelques groupes privés conduira aux mêmes échecs coûteux. 





La Mairie d'Orléans:

 Article de la République du Centre - 23 décembre 2013


Orléans produit d'après Anne d'Aux "une eau exceptionnelle… parfaitement conforme aux normes, sauf sur l'équilibre calcocarbonique, dépassé 4 fois.." (extraits de la République du Centre du 23/12).

 Pour vous faire une idée de la qualité de l'eau distribuée à Orléans vous pouvez vous rendre sur le site de l'Agence Régionale de Santé (A.R.S.) qui effectue régulièrement des prélèvements et des analyses sur le circuit de distribution..

Il faut savoir qu'à Orléans il y a 3 réseaux:
  . Orléans Clos des bœufs (quartier Barrière Saint Marc – La Fontaine)
  . Orléans Pouponnière (quartier Madeleine)
  . Orléans (tout autre quartier)

Voici la liste des "anomalies"  relevées par l'A.R.S. ces dix derniers mois..





14 contrôles qui montrent des défaillances dans la qualité de l’eau distribuée aux Orléanais . L’eau n’a vraiment rien d’exceptionnel, si ce n'est dans la propagande de la Mairie et de l’Orléanaise. Le système de filtration membranaire pour obtenir de l’eau qualité “irréprochable” coûte très cher aux usagers, en énergie..  rapporte beaucoup d’argent à la Lyonnaise.. et montre ses limites.

Limites que franchissent sans vergogne Anne d'Aux et Michel Martin quand ils parlent de la régie.. Qu'ils aillent faire un petit tour du côté de Saint-Jean-de-Braye et ils découvriront ce qu'est une régie et son coût pour l'usager. La comparaison avec une DSP est rapide et sans équivoque. Mais sont-ils capables de l'admettre?


Mentez, mentez...
Olivet, Fleury, Orléans, Saint-Pryvé, l'AgglO.. beaucoup de déclarations convergentes d'élus, parfois chapeautés par Veolia ou Suez, pour justifier la DSP ou le transfert de la compétence Eau à l'Agglo. 

On assiste à une vraie campagne qui cherche à établir un consensus autour de "la DSP pas plus chère que la régie" qu'on n'hésite pas, elle, à dénigrer. 

Or les résultats de l'enquête effectuée par "Que Choisir" montrent très clairement qu'une régie coûte moins cher aux usagers qu'une DSP. 

Depuis quelques années Suez, Veolia et la Saur perdent des marchés car des associations, des citoyens et des élus, se rendant compte qu'ils se faisaient littéralement escroquer par ces multinationales, se sont mobilisés pour créer des régies de l'Eau. 

Pour enrayer ce processus, ces entreprises ont dû concéder des baisses parfois très importantes de leurs tarifs et ont engagé une bataille auprès de l'opinion. 
C'est certainement ce qui se joue sur le territoire de l'AgglO car il n'échappe pas à cette mobilisation: 

- Fleury, Olivet et Saint-Jean-de-Braye 3 villes de l'AgglO avec des groupes locaux actifs qui luttent ou ont lutté pour obtenir une régie sur leur commune.

- La ville de Saint-Jean-de-Braye qui a créé une régie le 1er janvier 2012 et qui est un très mauvais exemple pour les multinationales, surtout quand on compare la prestation passée du délégataire et celle offerte par la régie.

- Eau Secours qui amène depuis quelques années une réflexion de fond et des propositions sur l'eau et l'assainissement et qui agit pour un service public sous contrôle des usagers.

- Fleury qui concède pour 2015 une régie partielle de l'Eau.


Il s'agit pour les multinationales et les élus qui les défendent de "ne pas perdre la main", et apparemment à tout prix, quitte à multiplier les approximations ou les mensonges. Les déclarations des uns et des autres dans la presse nous le démontrent malheureusement régulièrement et elles servent à nous enfumer, à refuser tout débat sur les choix qu'ils opèrent en notre nom. C'est le contraire de ce que nous défendons: transparence, pouvoir des citoyens…

L'AgglO présente Eau Secours comme une association qui agit par idéologie. 

Que dire alors de l'AgglO et de son intercommunalité qui répartit artificiellement 11 villes en "régie" et 11 villes en DSP pour l'assainissement, sans même tenir compte de leur mode de production ni parfois de leur situation géographique?

Que dire de ce système qui mélange "public" et "privé" et qui ne permet pas de savoir ce que coûte l'un et ce que coûte l'autre mais qui échappe à tout contrôle citoyen et qui permet de faire payer à tout le monde, par le biais d'un tarif unique "égalitaire", les bénéfices de Suez & Co. 

Que dire des choix très coûteux de l'AgglO dont nous payons chaque jour les conséquences mais que certains s'entêtent à nous imposer.. 

Que dire enfin du refus total de débat sur les modes de gestion de l'eau ou de l'assainissement que manifeste systématiquement la ville d'Orléans?  


N'est-ce pas avant tout un combat idéologique qui est mené, même contre l'évidence? 
Que défendent l'AgglO et la Mairie d'Orléans? Où est passé l'intérêt commun?

Nous nous battons effectivement pour la gestion publique et citoyenne de l'eau, partout où c'est possible, ce qui agace certainement les multinationales et leurs affidés.., mais ce que nous affirmons, nous l'avons découvert dans les propres dossiers de l'AgglO, dans nos communes, dans des enquêtes effectuées par la presse, lu dans des publications de l'Etat ou de la cour des Comptes… et nous pouvons le prouver

L'AgglO et la Mairie d'Orléans peuvent-elles en dire autant?




mercredi 20 novembre 2013

Quelques nouvelles des groupes locaux..



Fleury-les-Aubrais

Le Collectif Citoyen pour une gestion Municipale de l’eau à Fleury-les-Aubrais a créé son blog le 24 octobre.
http://co-mu-eau-fleury.blogspot.fr/ (vous trouverez cette adresse dans notre rubrique "liens")


La première page du blog du Collectif 




Olivet

L'association ICEO a publié sur son blog: http://i.c.e.olivet.over-blog.com/
(vous trouverez aussi cette adresse dans notre rubrique "liens")
- un long article de fond à partir de l'enquête du magazine Que Choisir sur les véritables prix de l'eau en France… et à Olivet. 

- l'article "C'est fait, la Lyonnaise des Eaux à Olivet, après Orléans"… ou comment un Maire impose autoritairement à ses administrés la Lyonnaise des Eaux pour exploiter (à tous les sens du terme..) le réseau d'eau potable. 
 



L'article le plus récent d'ICEO

Assainissement – Enquête UFC Que Choisir



En mai et juin derniers Eau Secours a débuté une campagne active contre la politique d'assainissement catastrophique de l'AgglO qui retraite les eaux usées de 22 communes dont les habitants sont soumis au même calcul de la redevance d'assainissement. 




Les 22 communes qui constituent l'AgglO.



Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi le dossier, voici en quelques lignes ce qui nous a mobilisé et nous mobilise encore:
- des dépenses non maîtrisées qui ont entraîné un surendettement avec une hausse très sensible de nos factures d'eau.
- le service "public" d'assainissement qui a octroyé la moitié des communes de l'AgglO aux multinationales de l'eau, ainsi que 6 stations d'épuration sur 7  et qui fait payer à tout le monde les bénéfices que ces entreprises reversent à leurs actionnaires.
- les choix contestables de l'AgglO qui privilégie la construction ou la rénovation de stations d'épuration surdimensionnées et hors de prix alors que rien n'est fait ou presque pour traiter le réseau de collecte responsable de plus de 160 jours de pollution directe en Loire.
- l'absence des usagers dans les choix effectués par l'AgglO puis dans tout processus de décisions.



L'AgglO, directement interpelée par Eau Secours et par la Presse, a tout nié en bloc puis, face à l'évidence, a fini par reconnaître qu'il y avait bien un problème de rejets dans la Loire..
Quant aux dépenses faramineuses elles étaient le fruit de notre imagination "partisane et altermondialiste"..
Face à ces affirmations il nous manquait un outil pour démontrer sans équivoque la réalité de nos propos.
Nous l'avons! 
 

L'UFC Que Choisir a publié ce mois-ci une enquête sur les prix de l'eau en France. Elle a comparé les factures d'eau des villes de 60 000 à 100 000 habitants puis celles des villes de plus de 100 000 habitants. Or cette enquête révèle qu'Orléans (c'est la même chose pour toute l'AgglO) a le coût d'assainissement le plus élevé de toutes les villes de plus de 100 000 habitants!
Comment l'AgglO peut-elle justifier ça? Comment expliquer qu'à Tours, par exemple, l'assainissement est à 1,23 € alors qu'à Orléans il est de 2,05 €?

Gageons que les stratèges en com. de l'AgglO, de Suez et consorts essaieront encore une fois de nous sortir un lapin de leur chapeau pour masquer la gestion désastreuse de l'assainissement ainsi que son coût prohibitif pour l'usager. 




L'enquête publiée par l'UFC Que Choisir 



L'AgglO affirme qu'elle reprendra prochainement la compétence eau. Au vu de ses choix et de ses résultats dans la gestion de l'assainissement c'est totalement inacceptable!
Pourtant la mutualisation des moyens, le regroupement des communes pour renforcer leur efficacité est une bonne idée et nous y sommes favorables..  à la condition que cela profite aux usagers. Or l'AgglO montre qu'avec elle c'est le profit assuré aux multinationales. Nous nous battons et nous nous battrons avec toute l'énergie qui est la nôtre contre ce système qui spolie les citoyens et qui échappe totalement à tout contrôle.

Ne plus enrichir les grands groupes privés et leurs actionnaires, recentrer l'usager dans les décisions, refaire de l'eau un bien commun tel est notre credo… et ce n'est pas l'AgglO qui nous y conduira mais une vraie régie publique. A ce sujet l'enquête de l'UFC Que Choisir est vraiment parlante car parmi les villes de plus de 100 000 habitants, les moins chères sont en régie.







samedi 16 novembre 2013

Pesticides - Appel de Montpellier



Des chercheurs, praticiens, militants d’ONG, élus lancent un appel aux autorités publiques et politiques pour qu'elles réduisent ou suppriment, là où c'est possible, l’usage des pesticides.

 

 Texte de l'Appel


Pour signer la pétition qui accompagne cet appel:



 

jeudi 14 novembre 2013

Régie publique de l'eau à Fleury ?!



La proposition du Maire de Fleury, Pierre Bauchet, de créer sur sa commune en Février 2015 une Régie Publique principalement consacrée aux relations avec les usagers, laissant au privé la production et la distribution de l'eau potable, c'est à dire la partie la plus juteuse, est-elle vraiment une bonne nouvelle?

 Article de la République du Centre - 25 octobre 2013



Avant la réunion du 12 novembre qui s'est déroulée à l'initiative du Collectif Citoyen pour une gestion Municipale de l'eau à Fleury-les-Aubrais on pouvait sérieusement se poser la question car c'est vraiment une régie à minima qu'on proposait aux Fleuryssois; ça ressemblait à un effet d'annonce puisque que rien ne changeait dans le fond: les multinationales de l'eau continuaient à s'engraisser sur le dos des usagers.

Cette réunion du 12 a permis de lever quelques ambigüités en montrant que rien n'était figé et que cette régie était déjà une transition.

Dans le meilleur des cas, les futurs élus Fleuryssois auront la possibilité d'augmenter ses compétences, y adjoignant la production et la distribution de l'eau. Pour qu'ils le fassent, il faut une volonté politique. Gageons que les collectifs qui luttent pour la Régie à Fleury-les-Aubrais sauront la leur fournir..   

Dans le pire des cas, l'Agglo, devenue Communauté Urbaine, reprendra à son compte la compétence Eau et là, il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir quand on voit sa gestion catastrophique de l'assainissement qui mêle cadeaux aux multinationales, dépenses somptuaires,  hausses vertigineuses des factures d'eau, absence de prise en compte des usagers dans les décisions qui les concernent, pollutions chroniques de la Loire…


  Article de la République du Centre - 12 novembre 2013


Le combat ne fait peut-être que commencer..



lundi 4 novembre 2013

Quelle est la qualité de l'eau que vous buvez ?


Chaque année, l'agence régionale de la santé (ARS) publie un bilan de la qualité des eaux d'alimentation. 

D'après elle, et malgré une amélioration d'ensemble en 2012, "la région Centre reste une des régions de France où l'eau distribuée est la plus dégradée".
 

En 2012 par exemple, 142 000 personnes ont reçu dans notre région une eau non conforme aux exigences de qualité. Les 109 unités de production qui ont distribué cette eau polluée ont été principalement affectées par des taux de nitrates et/ou de pesticides élevés, voire préoccupants.
Ce sont les  départements de l'Eure-et Loir et du Loiret qui ont subi en 2012 les pollutions les plus importantes.
 Pour vous donner une idée un peu plus précise, voici les résultats du Loiret:

- 19 unités ont distribué une eau de mauvaise qualité bactériologique
- 7 unités (à Ingré, Gidy - Huêtre, Adon - La Bussière, Treilles en Gâtinais...) ont distribué à plus de 11 000 personnes une eau dont la teneur en nitrate dépassait les 50 milligrammes par litre.
- 19 unités (à Montargis, Amilly, Villemandeur, Ingré, Ormes, Meung sur Loire, Ouzouer sur Trézée...) ont distribué à plus de 58 000 habitants de l'eau  avec des taux de pesticides (atrazine et déséthylatrazine) supérieurs aux seuils réglementaires.


Que sont les nitrates ou l'atrazine ?
D'où proviennent ces polluants ? 
Quels sont les risques pour notre santé ? 

Consultez toutes les informations et les cartes issues du rapport 2012 sur la qualité de l'eau en Région Centre sur le site Web de l'ARS.
(lien: http://www.ars.centre.sante.fr/La-qualite-des-eaux-d-alimenta.160214.0.html).


N'hésitez pas aussi à lire les différents billets de notre blog consacrés à la nécessaire protection de la ressource, aux pesticides et aux conséquences de l'agriculture intensive sur la qualité de l'eau (classement thématique ci-contre à la gauche de votre écran).

samedi 12 octobre 2013

Pour une régie publique de l'eau et de l'assainissement...



Suite au combat qu'Eau Secours a mené sur l'assainissement et les rejets massifs d'eaux usées en Loire, le discours de l'AgglO s'est infléchi cet été. Elle s'est engagée à programmer une deuxième tranche de travaux après 2014 pour diminuer sensiblement la quantité d'effluents rejetés directement dans notre fleuve (cf. article de la République du Centre du 11 juillet 2013).




C'est une victoire car la mobilisation citoyenne et l'écho obtenu dans la presse, qui nous ont permis de montrer à quel point la politique d'assainissement était désastreuse (tant pour l'environnement que pour les usagers), ont contraint l'AgglO à modifier ses projets… mais nous ne pouvons nous en contenter car ces engagements ne représentent malgré tout pas grand-chose.
Après 2014, ce sera une nouvelle assemblée qui siègera et rien ne dit qu'elle fera ces travaux (on ne les attend après tout que depuis 1995!); elle aura peut-être de nouvelles priorités. 

Pour éviter les mauvaises surprises, pour que cette assemblée respecte les engagements pris il faut exercer une pression, un contrôle. Et qui mieux que les usagers pour le faire?
Ils sont impactés par les décisions de l'AgglO; ils doivent être directement associés à sa politique. Or nous en sommes très loin actuellement. A qui par exemple l'AgglO rend-elle des comptes quand elle engage des sommes faramineuses qui entraînent des hausses sensibles du montant des factures réglées par les usagers? Quels citoyens ont été consultés pour l'organisation du "service public" d'assainissement qui attribue la moitié des communes de l'agglo aux multinationales de l'eau, ainsi que 6 stations d'épuration sur 7  et qui fait payer à tout le monde les bénéfices que ces entreprises reversent à leurs actionnaires?

L'AgglO suit sa propre logique, parfois très éloignée de l'intérêt commun… Nous en payons le prix quotidiennement. Il n'est plus question de la laisser faire, surtout quand on sait qu'elle souhaite reprendre à son compte la production d'eau sur l'ensemble de son territoire.
Nous devons stopper les gâchis de toute sorte, les arrangements coûteux, les défaillances répétées, voire les incompétences. Nous nous battons donc pour une régie publique de l'eau et de l'assainissement qui donne un vrai pouvoir aux usagers. Elle seule, à nos yeux, conduit à une meilleure répartition du pouvoir entre élus et citoyens, amène la transparence et permet d'établir des liens de confiance.

jeudi 26 septembre 2013

Du côté d'Olivet…



Les vacances d'été sont un moment propice pour faire passer des décisions pour le moins contestables.
La Ville d'Olivet n'a pas failli à cette bonne vieille tradition antidémocratique en votant en catimini un protocole de fin de contrat avec VEOLIA qui pénalise particulièrement les Olivetains.

ICEO, face à ce scandale qui s'ajoute à tant d'autres sur la commune, organisera une grande réunion publique le mardi 8 Octobre avec Jean-Luc Touly, Marc Laimé et Pascale Tournier.

Vous trouverez ci-dessous le tract...


Tract ICEO - septembre 2013



...et le déroulement des évènements.

Blog ICEO - 17 juillet 2013



Blog ICEO - 26 juillet 2013



Article de la République du Centre - 30 juillet



Article de la République du Centre - 31 juillet



Blog ICEO - 14 septembre2013


mercredi 4 septembre 2013

Les Agences de l'Eau victimes de l'Etat

Les Agences de l'Eau victimes de l'Etat

Comme ça s'est déjà passé en 2009 et en 2012, l’État a l'intention de ponctionner en 2014 les Agences de l'Eau!
Ce sont 10% des recettes sur les redevances, principalement payées par les usagers, qui seront affectées par ce détournement. L'air de rien ça représente quand même 210 millions d'Euros qui ne serviront pas à promouvoir des actions en faveur de la qualité de l'eau.
Quand on sait que, contrairement à ses engagements, la France n'arrivera même pas à assurer le retour à la bonne qualité des eaux pour 2015 et que cela entraînera pour notre pays des sanctions financières importantes il y a vraiment de quoi penser qu'on marche sur la tête!

On peut aussi s'interroger sur la légalité de cette pratique:
- contrairement à la loi, l'eau ne paie plus uniquement l'eau. Ce prélèvement qui ira gonfler le budget de l’État est un impôt qui ne dit pas son nom.
- la notion de redevance n'implique-t-elle pas un service redevable à l'usager?

Le comité de bassin Loire-Bretagne a émis une motion demandant au gouvernement qu'aucun prélèvement ne soit effectué pour 2014, ni pour les années suivantes…


Article extrait du site "Reporterre" – 10 juillet 2013