samedi 12 octobre 2013

Pour une régie publique de l'eau et de l'assainissement...



Suite au combat qu'Eau Secours a mené sur l'assainissement et les rejets massifs d'eaux usées en Loire, le discours de l'AgglO s'est infléchi cet été. Elle s'est engagée à programmer une deuxième tranche de travaux après 2014 pour diminuer sensiblement la quantité d'effluents rejetés directement dans notre fleuve (cf. article de la République du Centre du 11 juillet 2013).




C'est une victoire car la mobilisation citoyenne et l'écho obtenu dans la presse, qui nous ont permis de montrer à quel point la politique d'assainissement était désastreuse (tant pour l'environnement que pour les usagers), ont contraint l'AgglO à modifier ses projets… mais nous ne pouvons nous en contenter car ces engagements ne représentent malgré tout pas grand-chose.
Après 2014, ce sera une nouvelle assemblée qui siègera et rien ne dit qu'elle fera ces travaux (on ne les attend après tout que depuis 1995!); elle aura peut-être de nouvelles priorités. 

Pour éviter les mauvaises surprises, pour que cette assemblée respecte les engagements pris il faut exercer une pression, un contrôle. Et qui mieux que les usagers pour le faire?
Ils sont impactés par les décisions de l'AgglO; ils doivent être directement associés à sa politique. Or nous en sommes très loin actuellement. A qui par exemple l'AgglO rend-elle des comptes quand elle engage des sommes faramineuses qui entraînent des hausses sensibles du montant des factures réglées par les usagers? Quels citoyens ont été consultés pour l'organisation du "service public" d'assainissement qui attribue la moitié des communes de l'agglo aux multinationales de l'eau, ainsi que 6 stations d'épuration sur 7  et qui fait payer à tout le monde les bénéfices que ces entreprises reversent à leurs actionnaires?

L'AgglO suit sa propre logique, parfois très éloignée de l'intérêt commun… Nous en payons le prix quotidiennement. Il n'est plus question de la laisser faire, surtout quand on sait qu'elle souhaite reprendre à son compte la production d'eau sur l'ensemble de son territoire.
Nous devons stopper les gâchis de toute sorte, les arrangements coûteux, les défaillances répétées, voire les incompétences. Nous nous battons donc pour une régie publique de l'eau et de l'assainissement qui donne un vrai pouvoir aux usagers. Elle seule, à nos yeux, conduit à une meilleure répartition du pouvoir entre élus et citoyens, amène la transparence et permet d'établir des liens de confiance.