samedi 29 mars 2014

TOXIQUE PLANETE (1)


Nous vous proposons le résumé d'un livre qui nous paraît essentiel..
En voici aujourd'hui la première partie.



TOXIQUE PLANETE : 
André Cicolella


Le scandale invisible des maladies chroniques
                                                                            


Le nouveau livre d’André Cicolella, "Toxique planète : Le scandale invisible des maladies chroniques" est paru aux Editions du Seuil en Octobre 2013. L’auteur est enseignant à Paris School International Affairs (PSIA) dans les Master Politique de l’environnement.

André Cicolella est chimiste, toxicologue, conseiller scientifique à l’Institut National de l'Environnement industriel et des RISques (Ineris) et enseigne le cours de Santé et environnement à Sciences Po. Il fait partie du Master Environmental Policy, de Sciences et Politiques de l’Environnement (PSIA-Paris VI) et des concentrations Environment et Global Health. Il est aussi président du RES - Réseau Environnement Santé - à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings, etc. Il est l’auteur notamment d’ « Alertes Santé », Fayard, 2005 




La crise sanitaire annoncée par de nombreux scientifiques et médecins devient une « catastrophe imminente » mondiale qui engendre des coûts économiques considérables : les maladies chroniques ont des causes environnementales qu'il faudrait corriger plutôt que d'essayer de soigner les maladies qui en résultent. A la notion d'espérance de vie, il faut substituer celle « d'espérance de vie en bonne santé »... qui baisse en France.



La pandémie des maladies environnementales. Longtemps traitées comme les maladies infectieuses ou héréditaires ou considérées comme des conséquences de comportements individuels, les maladies chroniques doivent être reliées à de multiples facteurs liés au mode de vie, à la pollution et à l'environnement social
 Par taux décroissants de mortalité :

-     maladies métaboliques très liées aux perturbateurs endocriniens,

-     cancers dont deux sur trois sont liés à l'environnement et à la date de la vie où le sujet a été en contact avec un cancérogène

-     maladies respiratoires dont on ne guérit pas, liées principalement au tabac, à la pollution automobile, au formaldéhyde, bisphénol et fast-food et à l'exposition durant la vie fœtale et périnatale

-     maladies mentales aussi chroniques, saturnisme et baisse de QI lié au plomb ; dépressions, Alzheimer, Parkinson liées à l'environnement pour 50% (pesticides) ; mercure et orpaillage ou plombages dentaires au mercure ; perturbateurs endocriniens et autisme ou hyperactivité ; aluminium employé dans les vaccins et pour le traitement de l'eau.

-     maladies infectieuses des maladies environnementales : peste, choléra, tuberculose, grippe, SRAS, diarrhées, pneumonies, maladies des pays pauvres où l'hygiène et la nourriture sont déficientes. 
      Le Sida, contenu grâce à la prévention (contrairement à tout le système médical classique). Tuberculose et paludisme sont en régression. 
      Changement climatique et mondialisation : fièvres hémorragiques cantonnées aux abords de la forêt : déforestation et pullulement des rats vecteurs du virus. 
      Maladie de Lyme et chikungunya liés au réchauffement climatique. 
      Les maladies infectieuses (hépatite B) et pollution chimique (aflatoxine) influent conjointement dans des cancers d'autant que l'Aflatoxine ou les PCB disséminés dans l'environnement font baisser les défenses immunitaires.

-     L'Homme en voie de disparition ? Une baisse de la fertilité masculine et une augmentation des malformations génitales sont observées sur des cohortes. Les mêmes phénomènes sont observés aussi chez la souris et corrélés aux perturbateurs endocriniens (distilbène, PCB, plomb, pesticides, perfluorés et phtalates. Les cellules embryonnaires humaines sont plus sensibles que celles des souris. Les effets se prolongent sur plusieurs générations. Il s'agit d'une « épimutation » (modification de l'épigénome des spermatozoïdes). 
      Chez les filles, l'abaissement de l'âge de la puberté, dû aux PCB, BPA et des phtalates, a un impact sur cancer du sein, de l'ovaire, l'hypertension artérielle et troubles du comportement.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire