samedi 24 mai 2014

Une table-ronde sur la politique de l’eau : ah bon, pour quoi faire ?




AGORAVOX le 24 mai par bluboux


 

Cinq tables rondes sont prévues pour la 2ème conférence environnementale qui se tient à Paris. La politique de l'eau en France, très critiquée, fait l'objet d'une de ces tables rondes, et l'on peut légitimement se poser la question de l'utilité de ces grand-messes médiatiques puisque les gouvernements se succèdent, mais que rien n'est fait.




 


Le rapport cinglant de la cour des comptes mettant en cause l'Onema (la police de l'eau), les différentes condamnations de Bruxelles qui s'amoncellent et le récent rapport remis début juillet au premier ministre par le député PS Michel Lesage viennent souligner l'incroyable main mise de la FNSEA sur la politique française. On peut même se demander si ministre de fait de l'agriculture ne se nomme pas Xavier Beulin !...


 La France devrait prochainement être condamnée à payer une forte amende pour le non respect de la directive européenne sur les nitrates. En ce qui concerne l'autre directive-cadre, qui impose à tous les pays européens un bon état écologique de leurs eaux, nous seront dans l'impossibilité de la respecter, ce qui occasionnera encore des amendes colossales. Selon le magazine UFC-Que Choisir, la dépollution des eaux dépasse le milliard d'euros et est financée par les consommateurs entre 80 et 90%, selon les régions. Le même magazine rappelait il y a peu que la France avait pris un retard important dans le renouvellement des réseaux d'eaux potables alors qu'en moyenne, sur le territoire, les pertes représentent 25%. Alors pourquoi persister dans cette politique de l'ultra-productivisme, qui fini par coûter des milliards aux citoyens français ?





 

Stéphane Le Foll, qui est "officiellement" notre ministre le l'agriculture, a récemment annoncé un assouplissement des procédures permettant aux agriculteurs d'ouvrir des porcheries. Il n'y aura plus besoin de diligenter une enquête d'utilité publique et une étude d'impact sur l'environnement, pour les porcheries de moins de 2.000 bêtes, une simple déclaration à la préfecture suffira. Jusqu'à présent le nombre était de 450. Un nouveau plan d'action est également attendu pour limiter l'épandage du lisier, mais les éleveurs ont obtenu un délai supplémentaire jusqu'en 2016 pour mettre leurs exploitations en conformité.
 
Ce pillage de fonds publics va directement dans la poches de gros industriels de l'agriculture (dont Xavier Beulin fait partie) qui n'ont plus rien à voir avec des agriculteurs,. Et nos dirigeants sont "étonnamment" réceptifs aux arguments économiques avancés par la FNSEA et Sofiprotéol (http://www.bastamag.net/Quand-l-agriculture-sert-a-nourrir).










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