dimanche 21 juin 2015

Intercommunalité.. le débat s'envenime!




Des citoyens mobilisés, des élus en colère, une lettre ouverte de la CFDT... on ne peut pas dire que le projet d'intercommunalité se passe en toute sérénité!





Un petit rappel non chronologique des évènements n'est pas inutile...



1) La loi MAPTAM (Modernisation de l'Action Publique Territoriale et d'Affirmation des Métropoles) votée en janvier 2014 permet aux intercommunalités de 250 000 habitants de devenir des Communautés Urbaines.


Notre Communauté d'Agglomération qui regroupe 280 000 habitants projette en 2014 de se transformer en Communauté Urbaine dès 2017 ce qui renforcera sensiblement les pouvoirs de l'intercommunalité au détriment de celui des communes et entraînera automatiquement le transfert de la gestion de l'eau potable, assurée actuellement par les communes, vers la Communauté Urbaine.


Eau Secours monte alors au créneau car ce transfert signifie la fin des régies publiques municipales et conduit à un éloignement des citoyens des lieux de décision. 

Nous menons une campagne active, rencontrons 14 des 22 maires de l'AgglO, organisons plusieurs manifestations dont un forum citoyen à l'université et impulsons une réflexion sur les conséquences d'une mutualisation imposée... La presse relaie nos arguments et ceux des élus, en voici le dernier exemple.




La République du Centre - le 12 juin 2015

  


2) Le Gouvernement veut imposer, dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) qui renforce sensiblement le pouvoir des intercommunalités au détriment des communes, le transfert automatique de la gestion de l'eau potable vers les intercommunalités, quelle que soit leur taille. 
Les citoyens, non consultés sur un texte qui modifiera profondément leur quotidien, sont les absents de ce projet car rien n'est prévu pour les associer à la gestion de l'eau. Cela ne change, malgré tout, pas grand-chose à notre situation locale.


 


3) Pour le Maire d'Orléans, et sans doute pour quelques autres élus, la Communauté Urbaine ne donnera pas à notre intercommunalité un rayonnement suffisant. Pour ce, il prône la fusion des 22 communes de l'AgglO en une Commune Nouvelle (commune unique... le Grand Orléans?).

La plupart des Maires de l'AgglO marquent une opposition virulente à ce projet du Maire d'Orléans qui aboutit, de fait, à la disparition de leur Commune. La presse s'en fait largement l'écho..




La République du Centre - le 20 juin




4) Monsieur Lemaignen parle de "transparence", de "climat de confiance" mais ça ne doit pas concerner les personnels des 22 communes qui seront directement impactés par la mutualisation puisqu'à lire la lettre ouverte distribuée le 18 juin devant la Mairie d'Orléans par des Cédétistes de l'Interco, le climat est vraiment à l'inquiétude et à la défiance. En voici quelques extraits..



La lettre dans sa totalité:






La mutualisation qui se dessine amène des changements qui n'ont rien d'anodin:

- pour les citoyens de moins en moins associés aux décisions

- pour les personnels qui subiront de plein fouet la réduction des charges prônée par la majorité des élus de l'AgglO

- pour les communes et leurs habitants qui verront disparaître leurs services, dont celui de l'eau...



Cette logique du "toujours moins" est la porte ouverte au privé.





Nous ne pourrons l'éviter que si nous constituons un regroupement actif de citoyens et d'élus autour des villes en régie.